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Paul Véronèse à Vérone
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Déposition – Paolo Véronèse- Musée de Castelvecchio (Vérone)
Paolo Caliari était surnommé “Paolo Veronese” parce qu’il était originaire de Vérone, où il vécut depuis sa naissance, en 1528, jusqu’à son départ pour Venise en 1553. Dans sa ville natale il apprit la peinture dans l’atelier d’Antonio Badile, et parmi les couleurs et les toiles il tomba amoureux de la fille de son patron, Elena. Ils se marièrent en 1566, dans l’église dédiée à Sainte Cécile, juste à coté de l’atelier. Au cours de cette première partie de sa vie, le milieu culturel véronais influença profondément sa personnalité artistique au point de constituer une solide base esthétique à sa peinture, qui imprégnera toute sa longue et brillante carrière. Il exprima son expression artistique originale déjà à Vérone avec le retable pour la famille Bevilacqua –Lazise, aujourd’hui au musée de Castelvecchio à Vérone. Très vite les familles les plus importantes de Vérone demandèrent une œuvre du « maître » Paul Véronèse.
L’Eglise de Saint Georges, architecte Michele Sammicheli. A l’intérieur le magnifique rétable de Paolo Véronèse “Le martyre de Saint Georges”
L'architecte Michele Sammicheli, qui à cette époque donna à la ville de Vérone les plus beaux palais Renaissance, sans parler de ses puissants remparts, introduisit le jeune Paolo chez des nobles familles de toute la Vénétie, surtout celles qui voulaient décorer à fresque les intérieurs de leurs magnifiques maisons. A cette époque, Vérone et la Vénétie étaient gouvernées par la République de Venise, et les rapports entre les familles de pouvoir étaient très faciles. Bientôt Paolo posa sa résidence à Venise où son succès fut tout de suite important. Les commanditaires étaient les grands monastères, et les familles vénitiennes les plus importantes de l’époque. On peut rappeler le plafond de l’église de Saint Sébastien, pour commencer, ou les librairies de Saint Marc, ou le plafond du Palais Ducal. Il réalisa également des œuvres monumentales, les « cènes » qui ornaient les réfectoires des grands monastères, parmi lesquelles le célèbre Repas chez Levi qui devint un cas politique pour l’Inquisition. Aujourd’hui ses œuvres font la joie des visiteurs du Louvre, qui lui a dédié une des plus grandes salles, de Vienne, Madrid, et naturellement Venise.
Le Lion ailé, emblème de Saint Marc dans la Place des Herbes, nous rappelle la domination vénitienne de Vérone.
A Vérone, sa ville natale, parmi les œuvres qui se trouvent au musée de Castelvecchio, et dans les églises, il y en a une qui a joué un rôle de premier ordre dans la dernière exposition du British Museum : il s’agit du retable dédié à Saint George, dans l’église du même nom. La représentation magistrale d’un martyre à la lumière d’une résurrection, située dans son emplacement d’origine.
La statue de Paolo Véronèse dans les jardins de la Place Isolo, quartier natal de l’artiste
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